Je me souviens d’un seminaire d’islam politique, à l’IISMM, il y a une quinzaine d’années, avec Bergeaud-Blackler qui avait invité Ludovic-Mohamed Zayed dont le projet consistait à défendre l’homosexualité et la liberté des corps.

Imam, gay, néo-théologien, ancien salafi converti au soufisme; loup devenu brebis.

L’enthousiasme critique n’avait rien de scientifique dans sa haine des orthodoxes des barbus et autres fondamentalistes.

C’était une militante au sens stricte, à l’instar de son protégé chantre des LGBT.

On mesurait le malaise, non seulement parce que l’homme faisait dire au Coran ce qu’il aurait aimé y briguer pour justifier ses tendances personnelles, mais aussi parce que dans le discours, pas grand chose ne s’apparentait à la démarche anthropologique.

Tout ce qui touche, de près ou de loin, à l’observance de l’islam, la répugnait manifestement. Avec, en plus, l’expression décomplexée d’un indécrottable dédain conforté par la dimension policière du complice Kepel.

Nos anciens collègues sont libres d’exposer les thèses qui leur semblent pertinentes.

Or, lorsque les idées du début à la fin suintent la défiance, les jugements de valeur et, pire, entrainent la criminalisation d’une très large catégorie de musulmans, on excède le cadre des sciences humaines.

Faisant passer leurs opinions pour vraies, les fanatiques de tous bords rendent hommage à leurs idéologies respectives.

Quant aux menaces de mort, c’est si facile… et terriblement à la mode depuis Rushdie. Une valeur ajoutée – ô combien vaniteuse et commerciale, sur fond de méthode victimaire pour barbariser davantage encore ses adversaires.