« Médire de quelqu’un c’est en effet vouloir persuader ceux qui nous écoutent que cette personne est ceci ou cela et l’enfermer, à jamais, espère-t-on, dans un portrait dépréciatif qui se répandra de façon contagieuse — comme une infection — et constituera désormais sa réputation incurable. C’est donc vouloir le salir, le recouvrir d’une lèpre : une lèpre formée par les qualificatifs et les jugements négatifs que nous formons sur lui et qui s’attachent à lui comme une plaie étrangère qui recouvre sa peau ou le pénètre et le blesse ».
Catherine Chalier. Pureté et impureté, Revue des sciences religieuses [en ligne], 92/1 | 2018.