« Les ailes du Morpho renferment des pigments, mais ceux-ci ne sont pour rien dans la teinte bleue métallisée si caractéristique du papillon.
Ce sont des mélanines qui protègent le papillon des rayonnements ultraviolets tout en formant un écran noir qui rehausse les couleurs physiques. Le Morpho, en fait, puise sa couleur dans la structure géométrique du revêtement qui couvre ses ailes. Une nanomatière si singulière qu’elle modifie la trajectoire des rayons lumineux, sépare les différentes composantes chimiques de la lumière et nimbe les ailes d’un bleu hypnotique.
À quoi reconnaît-on un cristal photonique, naturel ou artificiel ? À l’organisation périodique de sa structure. »
Serge Berthier. L’Éveil du Morpho, Paris, Flammarion, 2021, p. 22, 44, 101.