« On aborde modestement et pieusement les œuvres du patrimoine. Ces œuvres en imposent. Nos maîtres, nos sages, nos devanciers en font l’éloge et nous leur faisons confiance. Qu’est-ce qu’un classique, en effet ? C’est un livre dont l’aura est antérieure à la lecture. Nous n’avons pas peur qu’il nous déçoive mais que nous le décevions en n’étant pas à la hauteur. Nous admirons avant de comprendre, et si nous comprenons, c’est parce que l’admiration a tenu bon et forcé tous les obstacles ».
Alain Finkielkraut. L’identité malheureuse, Paris, Stock, 2013, p. 193, 194.