« L’intérêt général est bafoué, l’intelligence est foulée aux pieds, la nature massacrée, les valeurs sont méprisées, l’instruction est martyrisée, la souveraineté de notre pays est cédée à des pouvoirs mondialisés. La partie pourrait sembler perdue d’avance mais elle ne l’est pas. La fatalité n’existe que si nous nous soumettons à elle.
N’ayons pas peur de le dire et de le penser : le remède sera spirituel.
Le service de la France est une exigence de tous les instants, une sorte de sacerdoce. C’est aussi une tâche constante d’être à l’écoute du peuple. Cette mission impose de prévoir et d’anticiper, tant qu’il est encore temps, les mutations dont l’urgence est flagrante.
La vie est un parcours initiatique, ne pas le comprendre est un échappatoire qui risque de nous conduire dans le mur. Le fondement d’une vraie politique au service du prochain repose sur une éthique, non sur une idéologie.
C’est une responsabilité supérieure. Une médiation avant l’action. Une ouverture du cœur. Servir et aimer sont complémentaires.
L’héritage est un passé qu’il faut transformer en lendemain. L’avenir se construit au quotidien : il est fondé sur la connaissance de ce qui est advenu et la compréhension de ce qui survient. C’est une construction de tous les instants. Un discernement de tous les paramètres qui composent notre pays.
Notre mission n’a pas changé : elle consiste à répondre à l’espérance de justice, à traduire les exigences de dignité, à rappeler les devoirs de chacun vis-à-vis de sa communauté.
C’est ainsi que toute personne doit prendre conscience de sa responsabilité en ce monde, dans la mesure de ses propres talents.
Pour que la vie devienne une symphonie. Pour que l’humanité accède à la royauté de l’Homme ».
Henri comte de Paris. La Royauté de l’Homme, Paris, Presses du Châtelet, 2016, p. 13, 20, 22.